Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1927 |
Délire pictural Délire pictural
L'esprit est empli de pensées crépusculaires Sombres comme les ténèbres, un voile noir De brume livide, cache l'astre solaire Je m'endors lourdement d'un sommeil sans espoir
Et le temps passe entre rêves et cauchemars J'ai des froides sueurs nocturnes, noctambules Qui se baladent sur moi, larguez les amarres Je veux quitter cet état, je suis somnambule !
Machinal, je me lève d'un coup et ressens Dans le cerveau comme une vague déferlante Elle veut sortir du crâne, je le pressens Le risque est présent et la peur est affolante
Un chevalet en bois me barre le chemin Une toile blanche me défie, des pinceaux Une boîte de peinture, soudain la main En prend un et je peins des décors provençaux
Le chevalet planté dans le sol, l’horizon Pour décor, un cadre en bois, sur le châssis Toile fixée, j’ai choisi le printemps pour saison J’entrevois la sombre forêt et son lacis.
Devant moi le support, fier et arrogant Qui me défie par son immaculée blancheur Avant de l’affronter, je prépare l’onguent De couleurs, le toisant, d’un regard accrocheur.
Tel un sorcier, je tourne autour du support J’hume les senteurs, jette dans l’air de la terre Pour voir le sens du vent, à tribord, à bâbord Jaugeant l’angle d’attaque, l’assaut pigmentaire.
J’ai opté comme arme le couteau, tout un art Maîtrise de la technique, gestes précis Les touches vigoureuses, sans être couard Le combat est risqué, l’objectif indécis.
Mon premier coup lui arrive en pleine face Il titube sur son trépied, un jet de bleu Sur son front lactescent, la scène prend place Le gaillard est solide et fougueux, sacrebleu.
Une droite, du jaune, du rouge, du vert Un gauche de côté, dernier uppercut Il rend coup pour coup et j’esquive son revers Le tableau est peint, j’ai enfin atteint mon but !
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