J'ai vécu l'automne
Une grande mélancolie près de moi.
Les oreilles me sonnent.
J'écris des vers plats que je n'aime pas.

L'envie pressante de composer un poème m'abandonne.
Chaque fois que ma muse s'amène je la renvoie.
Tout le lyrisme cependant je m'en cogne.

Cela ne va pas de soi. Sans que tout le monde le croit.
Je ne m'adresse à personne.
Des vers outrageusement hardis devoient,
Quand insolemment franchissent la ligne jaune.
J'ais touché chez Baudelaire ce sentiment du doigt.
Ce n'est pas moi qui la foi faiblit s'étonne.
Pour mes angoisses métaphysiques.,
Ma verve se suffit d'une langue de bois.

Je me borne à croire que l'automne au ciel,
On ne s'ennuie pas et les oreilles ne vous sonnent pas à la fois.

Quand le ciel tonne
Mon chien aboie et je ne sais pas pourquoi.
Peut-être que ça l'effraie
Peut-être pour dire clebardement* merde à l'automne.