C’est un matin presque tranquille où le hasard a rendez-vous
Avant-propos d’un 15 avril qui se transforme en avant-goût
J’entends déjà la ritournelle d’une pluie fine sur mes joues
D’une promesse venue du ciel, je suis pas prêt ça me rend fou
D’être jouet de l’infortune entre les mains de l’incompris
A quelques pas d’une rancune qui se construit contre la vie
Comment peut-elle se tromper tout en restant aussi jolie
S’il faut se battre je me battrai jusqu’à lui faire changer d’avis
Qu’elle se rappelle de mes records à l’intérieur de la tristesse
Est-il possible d’avoir tort lorsqu’on accueille ce qu’on encaisse
Fidèle jusqu’au bout des larmes qui se mélangent aux caresses
L’oreille plongée dans le vacarme, j’entends ce flot qui me bouleverse
Au prix même de l’indéfendable toujours témoin de la beauté
Qui fait de nous: inséparables, et de moi son plus grand allié
Qui peut alors imaginer qu’elle voudrait se débarrasser
De celui qui, par loyauté, la sert sans jamais l’accuser
Alors c’est pas ce p’tit cancer qui me fera lâcher ta main
Toi mon amour, relis mes vers, j’ai le crayon plutôt serein
Ça n’est pas l’heure de planter dans ton regard alexandrin
La rime en trop qui va glisser sous la pudeur de ton chagrin
Et si la peur revient le soir avec ses doutes incorruptibles
On lui dira d’aller s’faire voir, d’aller flinguer une autre cible
Parce que tu sais pertinemment que te quitter m’est impossible
Et que cet amour dans mon sang a quelque chose d’indestructible
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.