Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1921 |
Instants de nature Instants de nature
Quand le jour se lève, la brume du matin Enveloppe de son écrin, vertes prairies Tendres labours et étend son voile satin Sur les champs de rosée, aux parfums si fleuris.
Quand le ciel est bleu, les rayons du soleil Dardent de leurs traits, les vieux murs du Castel Quelques fantômes noctambules, tous pareils A d'antiques momies, parlent de bagatelles.
Quand la forêt touffue prend ses couleurs d'automne Les sous-bois murmurent, susurrent de leur voix L'agonie prononcée d'un bel été atone Et l'écureuil roux fait provision de noix.
Quand la montagne se pare de son manteau D'hermine, l'aigle plane au dessus des vallées Perçant d'un cri strident, le merveilleux tableau De la vie rurale, aux reflets acidulés.
Quand sur la plage, le vent souffle ses embruns Les moutons blancs, tel un troupeau, chantent la mer Et font le dos rond, de leurs pigments ocres et bruns Des monstres marins, se prennent pour des chimères.
Assis devant les flots, contemplant l’océan Je songe à ces marées, au rythme bienséant Venant du grand large, s’endormir sur la grève Répétant leurs mouvements et toujours sans trêve.
Voir, la vague sauvage étendant son emprise Et qui va se briser sur les falaises grises Ses paquets d’eau salée, lourds et massifs Arrachant la chair, de leurs coups successifs.
Qui vient s’écraser, en tapis de galets Et la mer chaque fois, effectue son ballet De houle et de ressac, amenant sur la plage Carapaces de crustacés et coquillages.
Si un jour, un doux cheval d’écume m’emporte Sur son dos, pour naviguer, vers une île accorte Je prendrais pour tout bagage, qu’un seul objet Un livre de souvenirs, durant le trajet.
Je serais Robinson, attendant Vendredi Je bâtirais un toit, en un après-midi Un long morceau de bois et quelques hameçons J’irais sous l’eau, pêcher des poissons polissons.
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