La ronde des feuilles

L'étoile se désole en cette nuit de brume,
Les feuilles de l'automne ont choisi de valser
Sans même l'inviter dans un ballet d'écume.

C'est une ronde folle et sans maître à danser,
Tout ce monde tournoie en cascade opaline,
Le feuillage s'envole, il ne fait que passer.

L'étoile au firmament se voudrait ballerine,
Devenir tourbillon, connaître le bonheur
De bouger sans entrave en cette ombre feutrine.

Mais c'est un vain regret dans le soir cajoleur,
Le fleuve qui murmure ignore sa souffrance,
Nul ne regarde en l'air pour contempler son coeur.

Cette âme qui palpite illumine l'errance
Des douces frondaisons qui n'en finissent pas
De tourner dans la brise avec exhubérance.

Puis l'étoile s'éteint dans un triste trépas.