Je ne suis qu'une bougie.
Je vois les autres comme des soleils,
Hauts dans le ciel, ils brillent, brûlés mais brûlants
Ils tranchent dans le ciel azuré
De leurs rayons blancs, flamme ou dorés,
Mais je ne suis qu'une bougie,
Et si certains redoutent les nuages ou la nuit sans étoiles,
Je ne suis qu'une bougie,
Et je sais qu'un simple coup de vent serait fatal.
Je le sens, dans ma cire, sous ma peau,
Cette petite brise légère qui attend,
Pour que d'un soufflement, adieu petite lumière.
Cire fondue, passé ardent,
Je sens, ressens, reçois, les cicatrices de ces anciens temps,
Tandis que ma petite lueur vacille, brûlée plus que brûlante,
Et que je vois mes traces sombres, mes parts d'ombres, grandirent.