Te souviens tu printemps, te souviens tu...
te rappelles tu mes émois, et mes joies
ma jeunesse si fragile et forte à la fois
te souviens tu printemps, de moi te souviens tu...

Puisque septembre est arrivé en automne...
aujourd'hui ou demain sur le calendrier
tristesse passagère d'une fin d'été ...
et dire que les lilas sont morts aphones...

Te souviens tu printemps, te souviens tu ....
te rappelles tu l'émerveillement de mes yeux
quand j'ouvrais la fenêtre dès la clarté des cieux
reviendras tu...pour repartir il faut être revenu...

Faudrait-il savourer les heures matinales ...
quand mouillées d'une eau claire et florale ...
de l'animal à l'humain sur terre qu'un passage ...
et pas sûre de revoir tout cela au delà des nuages.

Te souviens tu printemps, te souviens tu ...
mes tenues changeantes avec le frisson du vent
quand mes jupes volaient sans aucune retenue...
dissimulant juste ce qu'il faut pudiquement ...

Je ne peux croire à mon dernier printemps ...
comme je ne peux croire aux derniers instants...
alors te souviens tu printemps, te souviens tu du temps..
du temps où la saison m'habillait de doux sentiments...

Je ne peux croire, mais j'aimerais y croire...
à un dernier hiver à ces gelées de petit matin ...
je n'aime pas le froid et le printemps s'en souvient...
je n'aime pas le temps qui passe sur ma peau et son grain...

Isabelle le 20 septembre 2021

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