L'étoile voyageuse

Une étoile ce soir a fait le grand voyage
Au-dessus du malheur traversant l'infini.
Elle a plané sans cesse en montrant son visage
Au sourire joyeux sous le dôme terni,
Elle ne rêvait pas d'un quelconque amarrage.

Elle aimait naviguer au loin de l'amarrage,
Pour découvrir le monde en aimable voyage.
Le vent l'accompagnait sur le miroir terni
Des astres sans lumière au calvaire infini,
Une larme coulait sur son si beau visage.

Elle était le soleil des êtres sans visage
Qui rampent sur la terre à défaut d'amarrage.
La brise caressait son vertige infini
Au-dessus des rayons de l'ultime voyage,
Elle berçait l'écho du tendre espoir terni.

Son périple d'amour n'était jamais terni
Par la pénombre vive assiégeant son visage.
Elle aimait l'aventure et l'immense voyage
N'avait cure un instant d'un possible amarrage,
Elle était soeur du vent dans son rêve infini.

L'aurore la chassa dans un monde infini.
Elle fit ses adieux au nuage terni,
En méprisant toujours le bien triste amarrage
Qui gomme tout élan par son grossier visage.
Elle était cet oiseau qui pour toujours voyage.