Dans un gris uniforme
des ombres s’étonnent
elles ne se déplacent plus
ont-elles perdues la vue ?
elles se cherchent mais en vain
ne trouvent plus le chemin
qui copiait les mouvements
toujours en s’amusant
même les ombres chaleur
parapluie de fraîcheur
se sont évanouies
et connaissent l’anémie
sur le mur d’en face
il n’y a plus d’images
le contre-jour a fui
je crois qu’il s’ennuie
mais les ombres qui tremblotent
soudées se chuchotent
qu’une nouvelle éclaircie
leur redonnera la vie
elles avancent timidement
et dessinent doucement
tous les contours
du mot « bonjour »
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Geneviève