Plume d'or Inscrit le: 4/11/2011 De: |
LE LAC Après un hommage au poète, un autre hommage à sa plus belle oeuvre.
Un soir, t'en souvient-il ? Nous voguions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
La verdure s'abîme en robe des collines Et plonge son ourlet dans un bain transparent, Couture dévalant la côte, le torrent Inonde le miroir de larmes cristallines.
Piège de la vallée aux façades divines, A ses hôtes le Lac offre un ciel enivrant, Le long des flancs noyés, des reflux murmurant Propagent les échos d'idylles clandestines.
_Qui n'a jamais rêvé des flots harmonieux, Ou d'immobiliser, dramatiques adieux, Sur les rives d'hier et d'amour son navire ?_
Lorsque le soir accorde au jour l'apaisement, L'imaginaire écoute, imperceptiblement, Naître des flots charmeurs un phonème de lyre
Et voit, sur les écrans de monts et de sapins, Une barque ondoyer dans les remous alpins Offrant l'illusion du Poète et d'Elvire.
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