En ce pays féerique

La rivière est musique et chante son aubade
Tout au bord de la rive auprès de mille oiseaux.
A l'ombre du tilleul, s'éveille la cascade.
Des papillons joyeux volent dans les roseaux,
Cela sent la brindille et la noix de muscade.

La brume est voile tendre au parfum de muscade,
Chaque goutte charmeuse entonne son aubade,
Des ailes de couleur égayent les roseaux,
Tandis que par milliers badinent les oiseaux.
Tout fleure le bonheur auprès de la cascade.

Le matin murmurant contemple la cascade,
Qui se pare d'amour en fragrance muscade.
Une brise amicale effleure les oiseaux
Dont l'aile dans le vent fait résonner l'aubade.
Des insectes sans nombre étoilent les roseaux.

C'est un ballet charmant qui peuple les roseaux,
Tandis que la lumière embrase la cascade.
Des instruments cachés sont la voix de l'aubade
Qui s'élève en dansant dans un souffle muscade.
Les secondes s'en vont comme un peuple d'oiseaux.

Le jour s'est écoulé dans le chant des oiseaux.
Un crépuscule rose anime les roseaux,
Pendant que l'ombre voile en son rêve muscade
Le beau miroir des dieux auprès de la cascade.
Un arpège lointain regrette enfin l'aubade.