Une onde monstrueuse
La veille il y a encore le capricieux cours de la Lesse
Un petit vent d’été qui dans les rues paresse
Sur les rives des arbres nonchalamment se bercent
Au ciel on ne perçoit ni nuage ni orage qui paraisse
Mais aujourd’hui s’abat torrentielle l’averse
Qui abat démantèle et qui noie et qui blesse
On voit des flots boueux qui soudain se déversent
Une onde monstrueuse qui surprend et agresse
Sur les maisons les places les chemins de traverse
Les eaux bourbeuses grondant vont et progressent
Contre toute attente elles bondissent et se dressent
Contre les lois de la nature qu’elles transgressent
Effarés les gens sont transis d’angoisse et de détresse
Par la peur envahis l’eau montant à toute vitesse
Les portes cèdent les toits éclatent les murs se renversent
Des gens vont se noyer folie terreur comme une ivresse
Leurs maisons saccagées des décombres leur laisse
Hagard on emmène un parent un chat dans une caisse
Vêtements bibelots meubles sont débris qu’on délaisse
On est abasourdi pantois tétanisé … mais … Qu’est-ce ?
Hélène De Man
31 juillet 2021
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