N'ai pas de peine

Puisqu'il suffira d'un instant,
pour noyer nos tourments,
sans jamais nous effondre,
il suffira d'entendre que ma peine
est aussi profonde,
que le fleuve de mes veines.
Car j'ai peur de te perdre.
Pour me comprendre,
Je voudrais te surprendre,
Mais je t'aime,
Je t'aime pour descendre l'éden,
OH, fontaines lointaines,
Nous mèneront jusqu'au bout des sirènes,
Mais je t'aime,
Sans toi, la lune est pleine,
Sur toutes les plaines en peine,
Je t'ai perdue quand même.
Dans une peine certaine,
J'ai de la haine,
Car je t'ai perdue quand même.
N'ai pas de peine,
Pourvu que nos nuits éteignent,
Les feux par centaines,
Avant qu'es sanglots nous reprennent,
Avant que les pierres ne t'atteignent,
Pourvu que nos nuits viennent bercer,
Les secrets de nos rêves,
Auxquels on a cru,
Et même quand les enfers tiennent les chaînes,
Pourvu qu'nos rêves s'eprennent de fièvre,
La vie se brûle entre la peine et la haine,
Dilemme extrême,
Mais comment vaincre cette douce peine,
Qui se traîne comme une ombre incertaine,
Malgré tout, je t'aime,
N'ai pas de peine,
Puisqu'il faut qu'on apprenne,
À dire je t'aime même dans la peine,
Pour que nos destins de soie et de laine,
Se mélangent dans un poème,
Malgré tout, je t'aime,
Même dans la peine,
Malgré tout, je t'aime,
Même dans la peine,
Même quand la vie nous brûle,
Malgré tout se dire je t'aime,
Même quand la peine nous brûle.

Fin Carole drexel