L'agonie du papillon

Au bord du crépuscule, en attente du soir,
Une âme dépérit, pur et triste encensoir.
Le papillon se meurt dans un voile qui danse,
C'est un flocon d'amour dont le coeur est en transe.

La rose protectrice adorait cet ami
Aux ailes de bonheur dans le monde endormi.
Il a volé joyeux dans l'aube musicale,
Nul ne pouvait le voir, caché sous le pétale.

Un oiseau chantera sur la fatalité,
L'existence éphémère et la frivolité,
Mais c'est déjà la fin pour l'insecte fragile,
Il ne connaîtra pas l'aurore volubile.

Une larme d'argent tombera sur le sol
Quand son aile satin prendra l'ultime envol,
Et le joyau léger qui rêvait de la lune
S'éteindra dans le noir, telle est son infortune.


(Stances dédiées à une amie)