une petite chanson pour dégager la bouilloire

hélas l'indifférence sévit
on profite de la fête, on est ravis
mais on ne voit pas celui qui survit

les banquiers se réjouissent
les pas de danse s'esquissent
les pauvres subissent
et les larmes pudiques des yeux glissent

hélas l'indifférence sévit
on profite de la fête, on est ravis
mais on ne voit pas celui qui survit

ceux qui veulent dominer
des populations qu'ils veulent laminer
ils créent les troupeaux de damnés
pour pouvoir les condamner

hélas l'indifférence sévit
on profite de la fête, on est ravis
mais on ne voit pas celui qui survit

les munis se sont offert le tout
les démunis n'attendent pas des premiers du mou
en ce temps chacun accuse l'autre de fou
et les murs de ce temps ne présentent que des clous

hélas l'indifférence sévit
on profite de la fête, on est ravis
mais on ne voit pas celui qui survit

Ô poète, il faut toujours se pointer devant la glace
pour faire fuir ce qui te tracasse
debout devant le miroir
il faut se raconter une histoire
mettre sur la table de chevet
un livre sur le soleil et son lever

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