Et que le diable je maudisse

Les années sont toujours des maîtresses diaboliques
Elles nous hantent aussi bien hier qu'aujourd'hui , qu'en sera t'il de demain sous la brise
Elles nous chantent la floraison l'été, les cloches de l'église
Et je vois mes pauvres mains sous le poids années qui abdique

Aujourd'hui est déjà hier et je me revois cueillir des cerises
Haut comme trois pommes poursuivi par le fermier et sa femme
Poursuivi prestement par le diable avec sa fourche en flamme
Mais aujourd'hui comme hier j'en souri encore ma douce Élise

Muet est le temps , sourd et le silence mais l'amour perdure
Tant dans tes yeux qu'au jour nouveau qui se grise
Tant dans le froid que le printemps subtilement brise
Mais rien ne survit rien sauf mon amour pour toi qui dure

Hier encore sont les souvenirs des jours où l'on semait le grain
Des semailles ou l'on avait vingt ans où l'amour n'était qu'ivresse
Des nuits sous les lampions du bal ou les danses étaient liesses
Des nuits matinées ou le miel coulait sur nos doigts et sur le pain

Aujourd'hui est déjà hier et les moments ne sont plus que comptés et quand bien même
Et quand bien même dans notre jardin joli toutes fleurs bien que belles deviendront tristement grises
Et dans le village comme à chaque heure , comme chaque jour sonneront les cloches de l'église
Mais le temps n'a beau faire , les années seront toujours des années diaboliques
Et que le diable je maudisse
Toutes les années avec toi furent angéliques
Et que notre amour nous bénisse

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann