Mon enfant !
Qui t'a appris ce bravoure
Et cette hardiesse
Petit enfant ?
Qui t'a appris à nous blâmer
Et à nous donner des leçons ?
Qui a éteint dans tes yeux
Ces étincelles de feu
Et ce regard perçant ?
Qui a saisi cette image
Et ce tableau plus qu'émouvant ?
Dis qui ?
Sous tes bras,
Tu protèges un ange
Au cœur frémissant.
Mort aux ennemis de la vie
Et honte aux suceurs de sang !
Ta place est au berceau,
Sous les caresses de ta mère,
Ses câlins et ses jolis chants
Mon ange, mon orphelin
Mon enfant.
De tes pleurs, tu ensangles
Notre terre
Nos mers et nos océans .
Tu inondes nos champs
D'héroïsme
Et tu panses nos profondes blessures
Et nos cœurs saignants.
Avec ce regard
Tu troubles le monde
Nos nuits funèbres,
Et nos quatre saisons.
Dis qui t'a appris
Cette hardiesse mon ange,
Mon orphelin, mon enfant ?
Qui a éteint sur tes joues
La lueur d'espoir
Et le sang rouge vivant ?
Dis qui ?
Qui a brouillé
Les traces de ta maman ?