Thébaïde
Je me suis retiré dans ma vieille jeunesse
Pour coiffer mon chapeau de pauvre rimailleur
Et l'aujourd'hui pesant fait de vice et d'horreur
Ne m'atteint déjà plus de sa vile caresse.
J'ai un manteau de vent, un habit de tendresse
Et je suis les sentiers où s'est perdu mon coeur
Sur des pas faits de joie, de songe, de lenteur,
Que nos vieux ont tracé comme une humble richesse.
Je flâne au cours des ans de ce qui fut jadis
Car ce sont les allées menant au paradis,
Et nos jours meurtriers ne blessent plus mon âme.
Je hante pour jamais l'ère de mes printemps
Qui tissent mes amours, fils de chaîne et de trame,
Sertis comme rubis dans les écrins du temps..
----------------
Avec mes amitiés
Alain
Pour voir mon site : Mes vers à moi
""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)