Le vent fait frissonner...
Le vent fait frissonner...
Le vent fait frissonner le miroir gris de l'onde.
Le bouleau laisse choir son feuillage argenté,
Le merle s'est caché, le geai s'est lamenté
Et la feuille est tombée sur le sol à la ronde.
Et moi, tout seul, rêvant à l'écart de ce monde,
A des temps ancestraux, à un vieux mas hanté,
A l'amère saveur de ce temps tourmenté,
J'entends le cri plaintif d'une amour moribonde.
Je sens, dans cet air froid que souffle l'avenir,
Se glacer le passé avec le souvenir,
Et trottiner, sournois, le temps de la tristesse.
Je le sens qui me suit comme vient un voleur,
Ce temps qui s'est perdu au fond de ma vieillesse,
Avec ses joues ridées et son air cajôleur...
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)