Mon pays agonise.
Et les hyènes, les monstres
Trônent sur son corps,
Sucent son sang,
Et salissent sa chemise.

Mon pays agonise.
Et édentés, nous rions,
Nous dansons, Nous jouons de la flute,
Et de la corne muse.

La gazelle agonise.
Et les loups la mordent a belles dents
Plantent leurs griffes dedans
Et jamais, ne lâchent prise.

Mon pays agonise.
Et de loin nos chevaux
Succombent à leur douleur
Et nos nobles dromadaires
S’épuisent.

Mon pays agonise.
Et souls, nous pressons de nos mains
Ses poires et ses raisins
Puis nous trinquons nos verres
A la bonne heure
Quelle petitesse !! Quelle bassesse !!
Et quelle hantise !!

Regarde-les oh mon âme !!
Ces affreux, ces voleurs, ces démons,
Regarde-les se faufiler sous nos plafonds
Fouillent dans nos poches
Et nous arrachent les dents.
Et impuissant, nous les laissons faire
Et nous nous taisons.
Tandis qu’au tour de nous,
La terre tourne
Et fait la ronde des saisons...

Mon pays agonise.
Et nous dansons sur les braises,
Nous attisons le feu
Chose horrible et plus qu’incomprise….

Mon pays agonise.
Réveille-toi mon peuple,
La leçon est terminée
Et la décision est prise.

Mon pays agonise.
Réveille-toi mon peuple
Le chant des coqs déchire l’air,
<Debout, les damnés de terre >>
Les dés sont jetés,
Et la décision est prise…

Mon pays agonise.
J’irais volontiers avec vous
Décrocher la lune
Chose promise....