Quand tu laisses tes yeux vagabonder ....
quand tes oeillères tu ne portes plus...
ils voyagent, ils voyageront, ils voyagèrent...
regarder n'est ce pas déshabiller le trop vêtu.

Observer longuement sans sourciller...
les branches des arbres doucettement secouées
le petit vent frais du printemps comme un baiser
et la belle saison dévoile son joli petit bout de nez.

Scruter innocemment l'immensité des cieux
comme s'ils pouvaient avec nous communier
qu'ils soient chargés, tout de gris, tout de bleu
avec leurs nuages tentant à se dissiper...

Fouiller du regard même si cela ne se fait pas
ton visage pour y voir tes mensonges patentés
interpréter tes absences même si je me trompais....
analyser tes silences puis advienne que pourra...

Dévisager les inconnus sans se gêner...
leurs traits parfaits...leurs disgrâces certaines
beaux ou laids ils dévoilent leurs peines...
compatir à la vue de ces larmes versées...

Analyser le comportement des gens, des passants
se voir et se reconnaître dans leurs actes manqués
ils me font miroir et c'est bien moi que j'y pressens
je suis comme tout le monde à bien y regarder...

Isabelle le 24 avril 2021

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