Croire en l’homme

Je vais pour certains, aller à rebrousse-poil.
Ils me démoliront, me laisseront à poil.
Que m’importe cela, mais je veux croire en l’homme,
Mais pas n’importe qui, pas celui à la gomme.

Je veux croire toujours en l’homme créateur
Qui fait vivre la pierre ou bien naitre une fleur
Qui crée des mélodies qu’on aime à chantonner
Ou qui par son pinceau sait nous impressionner.
En créant la beauté, ils nous offrent des rêves,
Apportant l’harmonie d’un beau jour qui se lève.
Nous arrachant, pour un instant, à la tristesse,
Loin du jeu mercantile et de la petitesse.

Je veux croire toujours en l’homme bienfaiteur
Au chevet du patient médecins et soigneurs,
Ou s’occupant du pauvre ou du déshérité,
Subissant sort cruel qu’ils n’ont pas mérité.
Du patron respectant ses petits ouvriers,
De l’artisan expert, amoureux du métier,
De celui qui cultive de quoi nous nourrir
En respectant le sol et le faisant fleurir.

Je veux croire toujours en l’homme éducateur
Qui prépare demain, qui est un transmetteur
De valeurs citoyennes et d’un esprit critique,
Refusant les stériles débats politiques.
Je veux croire toujours en l’homme du savoir,
Pour qui chaque progrès donne futurs espoirs,
Pour qui la connaissance est belle récompense
Sans rechercher la gloire et rien que pour la science.

Mais jamais ne croirai aux tristes profiteurs
Pour qui argent, pouvoir sont l’unique moteur.
A ceux dont le nombril est le centre du monde,
Ou ceux se complaisant dans le mal, dans l’immonde,
A tous les arrogants qui prétendent savoir,
A ceux qui ont perdu tout sens de leur devoir,
Ceux qui ont dévoyé la droiture et l’honneur,
Indignes de leur poste et petits flagorneurs.

Mais en regardant bien, cela fait bien des hommes
Qui méritent respect, autour de nous en somme.
Pourquoi leur donnons nous aussi peu d’attention
Quand ils sont force et avenir pour la nation ?
Les autres, occupant le devant du pavé,
Qui ont toute leur vie les valeurs dépravées,
Pour les chasser des caniveaux où ils barbotent
Nous avons, souverain, le bulletin de vote.

Tous ensemble et unis, partons donc en campagne,
Et notre volonté lèvera des montagnes.
Nous pouvons progresser si nous croyons en l’homme,
Mais pas n’importe qui, pas celui à la gomme.

Daniel Dive, le 16 avril 2021. Tous droits réservés

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)