Plume de platine Inscrit le: 13/1/2016 De: Orange Envois: 7482 |
Ballade de la plante fossile Je me souviens d’une ère fort lointaine Quand prospéraient d’étranges animaux, Des corps géants à l’air croque-mitaine, Dans ce temps où les monstres étaient normaux Dans la nature aux imposants rameaux. Le ciel régnait sur des monts bariolés Où s’affairaient de bien curieux ballets Dans les tréfonds d’une terre indocile Mais, à présent, ne restent emmêlés Que les dessins de la plante fossile.
J’ai délaissé cette terre incertaine Qui prodiguait des éclats maximaux ; Quand le sous-sol battait la prétentaine, Les mouvements en étaient anormaux Sur la planète au cœur d’étranges maux. L’enfer vivait sous des cieux désolés Et les grands bois devenaient tout brûlés ; Je décidais d’un nouveau domicile Où l’on peut voir, dans des sols esseulés, Que les dessins de la plante fossile.
Je suis ici, sur la planète hautaine De ces humains au cœur de vrais chameaux, L’âme en orgueil et la mine hautaine, Me préférant l’or, ses métaux jumeaux, Les célébrant jusqu’aux fonds baptismaux Alors pourtant, en ces temps étoilés Où les grands rois se sentent isolés, Le cours des jours se fait bien difficile ; Aujourd’hui seuls, on ne voit dévoilés Que les dessins de la plante fossile.
Princes, brillant par vos beaux démêlés, À l’aise dans vos mondes décalés, Vous déployez un orgueil imbécile. Restent un jour des mondes en allés Que les dessins de la plante fossile.
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