Plume de soie Inscrit le: 23/2/2021 De: Envois: 79 |
Alea La ronde des évènements est, bien souvent, chaotique. Avec ou sans discernement, elle défie la logique. On espère avoir le temps, maitrisant le présent et ses suites, On attend le soleil levant, et c’est un nuage qui se précipite. Voici que se lève le vent, que les arbres les plus sages agitent Leur branchage changeant, en pluie de lumière, la lueur du zénith. Les gouttes, sur leurs chuchotements, tombent et crépitent, Leur feuillage se plombant plie sous un ciel à l’humeur graphite. Quand se déchainent les éléments, le cœur du badaud palpite, Et ses yeux dégoulinants cherchent un repli stratégique. Mais la plaine devant n’offre aucun lieu pour qu’il s’abrite, Alors ses pas, jadis lents, entament une course frénétique. Le monde est vraiment surprenant et erratique, On croie avoir le temps, et c’est l’espace qui s’effrite. Trempé et ruisselant, maudissant cette gymnastique, On fait face au mauvais temps, lassé de la fuite. La course se fait sans élan, les foulées moins rapides, Le cœur ralentissant retrouve sa paix, sa rythmique. Et quand le jour perce le carcan de la sombre égide, L’humeur du passant se découvre euphémique. Des trombes d’avant, il ne reste qu’une fable fatidique. Le comble du temps est qu’il n’existe que par ses rides. C’est ainsi que les innocents écrivent la chronique Des eaux ruisselant sur la piste d’une vie impavide. Allover
|