Même si j'en cueille les fruits....
même s'ils sont piqués ...de vers..
la pomme moins tentante en sa chair
écrire jusqu'à ce que ma plume expie...

J'ai plus de papillons dans le ventre...
mes lèvres ne frémissent plus...
quand m'effleurent les tiennes ingénues
Ô romantisme que trop j'idolâtre !

Mais que cherches tu ma fille...
ma pauvre fille ton âge avançant ...
te privant de biens jolis printemps...
me dit la conscience frappant dans le mille...

Je me suis souvent trompée d'histoire ...
et mon fleur de peau habillé d'illusoire
mes heureuses entrailles ont donné la vie...
et mon coeur s'est profondément endormi...

Et ça n'est pas ces jolies jonquilles d'avril...
ni même ces lilas printaniers au mauve tranquille
encore moi la rose rouge aux folles idylles ...
Ô romantisme entre mes doigts tu files....

Et ça n'est pas ce temps qui passe, trépasse
il peut toujours avec ses gants de velours ...
caresser les courbes d'un corps à l'âme lasse...
l'envie de mourir d'aimer suit tristement son cours...

J'ai beaucoup pleuré, ai crié dans les rues...
j'ai hurlé sur les toits mon romantisme déchu..
personne n'a entendu, et ce saule en pleureur...
m'a tendu un mouchoir pour sécher mes pleurs...


Ô romantisme j'ai donc trop aimé ..aimer..
fleurissant la tombe de mon autre déjà décédée...
Ô romantisme c'est donc cela l'amour sans toi...
un marbre couvrant le derme vieilli..tout est si froid..

Isabelle le 17 février 2021....

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