Au clair de la lune,
J'ai tant connu ces vols de nuit,
Qui irradient l'imaginaire.
J'ai tant écrit au trait de suie,
Quand la lumière a d'autre à faire.
Quand je veille au clair de la lune,
L'ami Pierrot me tend sa plume,
Pour seulement a quelques-unes,
Leur décocher mes mots de brume.
J'aime envoyer haut les voyelles,
Près des consonnes improviseés.
Elle s'envolent en ritournelle,
Et forment des vers de rosée.
Mes rimes partent en altitude,
Et dans les cieux s'éparpillent.
Mes lignes vont en multitudes,
Jusqu'Ã la larme des pupilles.
J'aimerai tant lui dire adieu,
A ce fracas qui suit le soir,
Quand il m'envoie depuis les cieux
Des lettres au parfum de l'espoir.
Mon envie voudrait l'impossible
D'être avec celle qui n'est pas.
Mais si j'ai un ennui paisible,
Mon Pierrot plus jamais sera.
Thierry