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Si par hasard....!
Agonise mon cœur ! Ces mois à vous attendre Ont terni son ressort, dégradé son espoir, Lui qui n’avait pour vous qu’un beau sentiment tendre, Mais vous l’avez trahi, pris pour un dépotoir.
Vous m’avez asséné un fort coup de boutoir, Qui m’a fait basculer sur la mauvaise pente, Votre image depuis, m’envahit et me hante, J’ai refermé mon huis, condamné son heurtoir.
Je vous revois la nuit, vous êtes si présente, Ce qui fut mon bonheur est à présent passé, Vous restez malgré vous ma plus jolie amante, Mes rêves sont vivants, je n’en suis pas lassé.
Vous m’annonciez Printemps, c’était déjà l’automne, Je voyais le soleil qui devenait atone, Le ciel se revêtait d’ocre et de vermillon.
Je n’avais plus le goût de danser Tarentelle Le blanc pigeon fuyait ainsi que l’hirondelle, Emportant avec eux dentelle et cotillon.
Il ne me reste plus qu’une infime espérance C’est d’écrire ce chant, témoin de ma souffrance Pour que vous l’entendiez au son du carillon.
Capricorne, le 21/01/2021
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