Il est si douloureux pour l'esprit de l'homme
D'accepter la méchanceté de son prochain
Qu'il préfère se laisser abattre ou jeter en prison
Qu'il préfère se taire et rentrer dans sa maison
Au lieu de vivre et de grandir
Comme un arbre dans la forêt

Il est si difficile de reconnaître
Que la confiance est mal placée
Dans ce sourire carnassier
Dans ces habits du dimanche
Repassés comme pas deux
Pour jeter de la poudre aux yeux

Il est si rude d'accepter
Que sous le manteau du berger
Se cache un loup silencieux
Prêt à dévorer le troupeau
Dans son âme et dans sa chair
Pour l'abaisser plus bas que terre

Il est si grand de trouver l'Amour
De le prendre comme bouclier
De s'aimer ainsi que son prochain
Prêt à faire de la Terre un jardin
Rempli de rire et de lumière
De miel et de parfum