"SI... LA... DO... SI..."
Dans tout l’imaginé d’un « si » … faut-il admettre
Que sémantiquement l’intense est conjonction
Pour commencer l’écrit par l’interrogation,
D’un cœur battant l’espoir repoussant son mal-être !
Combien de « si » pourtant ont l’arc-en-ciel pour rime
Brillante est l’ échappée de fugue projetée,
Quand l’Art met en suspens, l’heure de surdité,
Douce sera musique au futur qui s’affirme…
Mais que fait donc un « si » s’il ne peut rien promettre
Quand l’on oppose ainsi, l’hypothèse au sujet
Craintive conviction devant certain projet
Adverbe ou conjonction qui va le reconnaître ?
À trop garder de « si » tout au creux de nos peines,
Aux dénis vérités, aux trop pleins de nos peurs
Quand même en « si » d’amour ne reste que douleurs,
Traîne t‘on à jamais … le lourd poids de ses chaînes ?
Le « SI » en bout de ligne, ou bout de cimeterres
Serait-il à la pêche, ou bien à guerroyer,
Ou à scier du bois déjà si bien coupé
En survie de poussière aux griffes qui l’enserrent ?
Le « si » devient non sens aux mots qui font ce thème
Et ce temps trop contraint dans l’absence est un cri,
Encré par la détresse au surplus d‘un oubli,
Combien de « si » faut-il pour se taire au « poème » ?
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« Si » bémol s’écrit B, le « SI » bécarre en H
Et d’une signature à tout cet entrelacs
Ainsi « SI. LA. DO. SI. » signait Sébastien BACH
D’ une croix annotant ce jeu de cache-cache…
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid