L’ami du matin


C’est l’ami du matin, qui te pardonne tout,
Tes cheveux décoiffés, ton allure maussade,
Cet air mal réveillé comme une débandade,
Un faux pli d’oreiller qui chiffonne tes joues.

Quel amant ce grand noir ! qui t’offre sans tabou
Son intense vigueur avec une orangeade.
Il glisse dans ta bouche, en forme d’estocade,
Son arôme sucré pour un plaisir très doux.

Sa fougue si puissante résonne en toi si fort
Que ce plaisir corsé tu en demandes encore.
Alors tu te ressers... alors tu te régales...

Ça fait longtemps déjà que tu aimes aspirer
Dans un doux tête à tête chaque jour désiré,
Ton costaud du Brésil… : ton café matinal.


Jean-Pascal

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Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles.
Oscar Wilde