Adieu
Une aurore éclatante offre une ode à la vie,
à côté de tes maux une tombe a surgi.
La plume se fait morte et le jour est maudit.
Rien ne se tait vraiment. Tout est pleur. Tout est cri.
Les ténèbres s'étendent et tu souffres de vivre.
Dans tes veines la peur, qui te broie, qui t'enivre,
vient percuter ton vide, enfant de ta douleur;
et l'écho qui s'en suit m'arrache larme et cœur.
Tu fuis pour te blottir dans de sombres pensées
te menant vers l'ailleurs dont tu rêves en secret.
Pas un dieu, un démon ne viendra te sauver…
Tu glisses, terrifié, vers le fond du fossé.
La seringue s'enfonce en tes heures diaphanes.
Une dose, un répit pour échapper aux lianes
que le temps a tissé en chaînes invisibles.
Un instant tu renais, survivant, invincible…
Tu voles vers l'oubli où sans fin tu supplies
ces dieux qui ont promis de veiller sur ta vie.
Seras-tu là demain quand cessera la pluie ?
Et voudras-tu de moi pour panser tes non-dits ?
L'horizon s'assombrit et toi tu prends ma main.
Je sais que tu t'en vas, ton cœur me dit adieu.
Comme tu sembles las ! Il pleure dans mes yeux…
Tu me souris, un peu. Le silence m'étreint.
Tous les oiseaux du ciel se noient dans mon chagrin.
Dans le creux de mon âme un soleil s'est éteint…
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Mes amitiés et mes bisous,
Valou