À mon désirable amour

Voyez mon cher amour, au balcon du ciel, toutes ses étoiles qui déversent des rêveries.
Voyez sur les sommets enneigés, là-bas, mon âme qui erre aux abords de vos certitudes.

Sachez, je suis longanime, je suis humble et je suis compatissante. Pourquoi ne pas vous attarder sur ses qualités au lieu de me haïr comme si j’avais tué votre cœur ? Hélas, oui, vous m’ignorez, vous ne me parlez point, comme si j’étais femme de brume qui disparaît au petit jour.

Regardez combien je vous aimais, je vous avais fait don d’un titre que nul autre n’avait jamais reçu. Je vous aurais légué un héritage que personne d’autre en avait reçu la promesse. Et cet aveu était sincère comme la lumière qui revient à chaque aurore enflammer le soleil du jour. J’avais vraiment confiance en vous.

Pourtant l’amour avait remplit mon cœur pour un monde de partage. Je croyais vraiment quand vous parliez, voir des sourires au fond de vos yeux et la nuit, votre visage miré de lune habitait mon rêve. Je pensais réellement que j’aurais une toute petite place au chœur de ses démêlés virtuels.

Mais, oh vil mésentente… mot qui sonne désormais comme le glas sur la voûte de mes sentiments. Vous m’avez jugée, effacée de votre mémoire, reléguée aux oubliettes.
Comme si je n’étais qu’ombre invisible, femme, poupée de cire.

Votre doute est venu ternir l’immensité de mon ciel bleu. Pourtant, je demandais si peu. Je voulais aussi avoir ce respect des autres qui m’était aussi dû. Être ignoré alors que je leur parlais avec bonté devenait pour moi un enfer véritable. Mais comment une célébrité comme vous pourrait-elle comprendre ce sentiment d’impuissance et d’échec ?

Toutes ses injustices ont forgé ma vie passée et ma vie future. Tout depuis ma plus jeune enfance. Il n’y a jamais eu d’avenir pour des tourments inguérissables Qui suis-je donc ? Souvent je me le demande. Aucun talent, aucune réussite, une vie suspendue aux ténèbres du néant et aux impossibles réels.

J’ai souvent pensé à la mort. La mort qui libère l’esprit de ses souffrances. La mort qui assèche les larmes et efface les ombres sous une terre aride et froide comme l’hiver.
Qu’est-ce la mort ? L’oubli d’une existence.

À vos yeux, je suis morte. Jamais vous ne me répondrez, vous pensez probablement que si vous le faites, ce sera m’accordé de l’importance. Et cela, il ne faut pas car je ne le mérite pas. Ma vie n’est rien et je ne suis rien.

Est-ce aussi ce que vous pensez ? Ferez-vous taire cet orgueil face à un sos.

©Janedeau

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Les mots d’amour sont comme des frissons qui effleurent les ruisseaux de l’âme