Il pose une main sur son cœur
Et de l’autre tend un bouquet
Dans son complet noir étriqué
Il a l’air de venir d’ailleurs.

Chapeau rond vissé sur sa tête
Dans la lumière famélique
De ce vieux kiosque à musique
Il a l’air triste d’un poète

Qui peine à trouver une rime
Au bonheur. C’est un amoureux
De Saint valentin malheureux
Perdu dans les temps, anonyme

Presque oublié dans une histoire
Aussi vieille que notre monde
Mais belle comme cette blonde
Qui le regarde sans le voir

Les yeux fixés sur des pensées
Projetées sur l’écran laiteux
D’un soir de février brumeux
De lune pâle, transpercé.

La carte postale est fanée
Comme ces pétales de fleurs
Échappés comme par erreur
D’un recueil d’œuvres de Peynet.

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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent