Le jour levé la nuit sauvée, c'est venteux...
le vent souffle à qui mieux mieux
et sous ma porte.. et sous mes yeux...
tout le mystère d'un vent coléreux...

On dirait bien qu'il gronde la petite poétesse
on dirait bien qu'il a quelque chose à dire
une blessure que l'on panse à coups de dire ...
une querelle entre lui et les cieux en détresse...

Son sifflement comme un mauvais présage murmure
paroles inaudibles j'attends à la sortie des brumes
un ancêtre copain d'Eole s'extirpant de ma sombre plume...
ça vole sans tire d'ailes tel un oiseau de mauvais augure...

On dirait bien qu'il gronde la petite poétesse...
on dirait bien qu'il colère contre mes petitesses
un rire machiavélique sorti de sa gorge lyrique
ça pourrait être un chant, une complainte pathétiques...

Je poétise tant à la brise exquise...
grand vent lui ouvre trop grande la bouche
et ses poumons à en expirer s'en arrachent
la peur m'étreint et ici je m'enlise...

On dirait bien qu'il gronde la petite poétesse...
on dirait bien qu'il vente à en faire la promesse...
le vent chuchote le vent se lève et tout soulève ...
et je range ma plume l'écoute en bon élève ...

Et je range plume encrier de fortune et leur charme d'antan ...
en bon élève en bon cancre d'avant j'écoute attentivement
le grand vent maître du temps, et je laisse ma vie voler aux vents...

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