Ce souffle tiède qui caresse l’oreille
Comme une mélodie portée par un vent chaud
Enchante mon esprit et son tempo éveille
En moi l’envie de prendre un chorus en solo

Qui es-tu, toi qui dis du bout des doigts les notes
A l’embouchure aiguë de ton saxo ténor ?
Sur des cahiers de vent, écrit en lettres d’or
Ton jazz me séduit, ton feeling coule et me botte

Quand les cuivres éclaboussent comme la gloire
Que la batterie roule et que la basse craque
Lorsque les notes bleues chassent mes idées noires
Alors de toutes parts la musique m’attaque.

Toi, que j’ai rencontrée dans un angle gothique
Beau, sombre et chaud d’une cathédrale baroque
Un jour où tu déclamais fort des vers jazz rock
Mesurés, sensuels, parfumés d’équivoque

Dans le souffle court du vieil orgue électronique
Qui brûle mes jours, hante mes nuits d’équinoxe
Lectrice assidue du rêve et du paradoxe
Mais qui donc es-tu, Poésie ou bien Musique ?

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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent