Rue des poèmes

Il existe une rue où rien ne s'arrête pas même le temps
J'ai connu un gamin , autrefois
Une comptine comme un deux trois
toujours assis sur les marches d'un escalier
Les mains sous le menton il rêvait de sa maman
Et de l'époque où il l'escortait comme un chevalier
Et parfois tous deux se disait Je t'aime
En longeant la rue pavée , la rue des poèmes

Il était là jour et nuit
Sous soleil et pluie parfois habillé de chimères
Se souvenant des souvenirs de celle qui fut mère
Mais toujours il était présent
Au passé comme au présent
Laissant parfois glisser ces larmes
Au souvenir d'un parfum de parme
En jouant tous les deux sur le même thème
En laissant quelques mots dans la rue des poèmes

Il était là noir sur bleus
Sous la lumière qui parfois brillait si peu
Se laissant emporté par le
souvenir d'un peu
D'un peu
D'un peu
D'un peu de ce qui lui manquait tous les jours
Laissant glisser sur sa joue l'adjectif Toujours
Alors il partait de nouveau vers la rue des poèmes
En se souvenant d'un jour plus âgé et d'un café crème

Il était une fois une rue connue de très peu
Un endroit qui ne peut se vivre qu'à deux
Il étaient parfois deux , et elle lui appris les mots Je T'aime
Elle s'en est allée par un beau jour , un jour, un jour de Carême
Depuis il s'assoit dans la rue des poèmes
Et vient écrire à sa maman qu'il l'aime
Et sur ces mots qu'il envoie parfois avec faiblesse
C'est la main de sa mère qui vient et le caresse
Sur la rue des poèmes
Sur les mots Je T'aime

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann