J’ai laissé des traces de pas
Sur de nombreux sables du monde
Sable gris, reflet de ciels bas
Fin sable d’or des plages blondes
Sables mouvants des Everglades
Lise cruelle où sans pitié
L’alligator tueur sans grade
Vient souvent prendre ses quartiers
Sable caraïbe aux Antilles
Sable blanc de l’île des Pins
Ou tout noir comme une mantille
A Santa Cruz au grain si fin
Sable d’orient qui voyage
Au vouloir des vents de cinq jours
Dans des pays où les mirages
Sont attraction des "auto-tours"
Sable qui met son habit d’ocre
Dans le couchant du grand désert
Quand l’oasis de nuit s’empourpre
Quand la dune imite la mer
Beau sable des grèves dorées
Que dis tu au vaste océan
Qui t’étreint à chaque marée
Jouit sur toi en écumant ?
Et toi d’où viens-tu pauvre sable
Qui de ton débit régulier
Compte mon temps, inexorable
En remplissant le sablier?
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent