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Bourrasque.
Il tendit le bras pour saisir la tourterelle, Mais l’oiseau s’envola dans un battement d’ailes. Le mistral frémit sur les champs d’ombelles, Et le cyprès gémit sa peine rebelle. Des larmes du matin brillent sur les herbes Et sur le chemin on trouve les perles Du troupeau qui passe. Son millier de pattes Soulève la poussière Qui s’entasse Dans les creux. Et tout bouge et se réveille, On est heureux. La vie recommence, Les oiseaux dansent Dans le ciel. Au loin on entend la cloche Qui mesure le temps. Et l’orage approche, Démentiel, Poussé par l’Autan. L’horizon se confond avec la terre, On dirait qu’il se morfond et s’altère. La fumée sur les toits Se libère. Les portes et les fenêtres se ferment, Mais le vent s’apitoie Et s’arrête sur la terre ferme. Enfin l’orage tonne, Le ciel s’éclaire Et s’étonne Avant de se taire. L’orage est passé, La campagne est froissée, L’horizon réapparaît. Et sur le chemin, Un pas dans le silence Du matin A nouveau, on s’élance.
Capricorne, le 02/08/2020
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