L à, je suis née à cet endroit, exposée au courant d'air..
A i - je le droit de me plaindre ?..

F ichu lieu de vie, si courte, mais si belle.
E xposée à tous les vents, les pluies, je verdis
U n peu plus chaque jour, avec mes amies,
I nstants magiques, je m'agite au grès des intempéries,
L égère, me frottant contre mes congénères
L ' été passe et je commence à manquer de sève
E n quelques semaines mon teint s'appauvrit, se dégrade.

V ient l'automne, je grisaille, me dessèche, ma santé vacille.
I rrémédiablement, avec angoisse, je vois les autres mourir,
T omber, pourrir, en attendant mon tour.

E t il arrive, un coup de vent m'emporte, je m'envole au loin,
T rès vite, je perd de vue mon arbre nourricier.

T oujours plus loin, je ricoche, trébuche, et tombe à l'eau
O ubliés zéphyr et gouttelettes, je me noie . . non, je flotte.
M oribonde, je me laisse emporter au fil du courant, après
B ien des jours, une branche, au ras des flots, m'accroche
E t je reste là, à finir ma vie.. attendons le printemps..

**poètamateur
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La poésie réchauffe les cœurs et calme les esprits.
Poetamateur