Plume de diamant Inscrit le: 7/2/2010 De: Envois: 10725 |
Les misérables Cosette et Jean Valjean S'en vont lentement Dans les sous bois Dans les rues Les villes , les villages Ils sont de simples passants Des passants qui passent ... Sous le vent , sous la pluie L'hiver ne les dérange Se parlant peu A peine un mot ou deux Un sourire , un murmure Cosette tient prés de sa sensibilité Deux livres ouverts Contre son cœur Le petit chose Le petit prince Jean au chapeau a porté son seau Sous son grand capuchon Il l'a abrité Oisillon tombé d'un nid Souffre douleur des Thénardiers De vipères bêtes et venimeux Il tend encore la main Cosette glisse ses doigts parfumés Cosette sourit , elle est jolie Les coups , le froid , la faim Rien ne lui fait plus peur Elle se souvient De la femme blême, ses longs cheveux d'ébène vendus Son regard ou la fièvre écrivait un poème Cosette je t'aime Cosette ne berce plus les chiffons De ses livres , il ne reste que deux couvertures Les pages , elle les a déchiré une à une Les allumettes les ont enflammé Petits feux, doux brasiers , étincelles Il n'en reste plus qu'une page Dans la boite un bois Ses doigts que les labeurs ont usé Se sont toutes réchauffés Par les baisers du feu Enfin , elle a glissé ses petits doigts Dans la main du géant Sous son grand manteau brun Elle est à l'abri Une page , une allumette La dernière flamme sera pour leurs âmes Au dernier instant de la séparation Cosette et Jean vont confiants Sous les premiers flocons Ils vont de saison en saison Soleil , chaleur , froid , hiver Ils passent...
Les misérables 912654
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