La lune est déjà haute dans la nuit , le carrousel de chevaux de bois s'allume
Je m'allonge dans l'herbe
A la recherche d'un verbe
Je suis chez moi ,parmi les monstres et le vent de la vie guide ma plume

Je vois au loin sous la faible clarté des étoiles Bucéphale
Le souvenir du jour déclinant n'est plus qu'un rêve mauve
De noir et en bottes la monstruosité transcende les fauves
Jaune n'est plus une couleur mais une erreur microcéphale

Je suis en paix parmi les monstres qui dansent
Les étoiles , la lune , le vent et la vie se sont fait happer
La différence est un crime tout comme être handicapée
Le carnaval des âmes se fait plus dense

Elle pleure à côté de moi espérant un jour revoir l'aube
Je ne suis pas différent d'eux , j'ai des yeux , un coeur, une âme qui souffre
Dans le regard de l'inhumanité leurs vies ont dans la bouche un amer goût de soufre
Peut être que le vent soulèvera à nouveau sa robe

Je suis en paix parmi les monstres , loin des carcans
Je suis en paix dans leurs regards qui sur moi se pose
Leurs cœurs n'a cure des idées qu'on leur impose
Alors je me demande pourquoi sont ils jugés , jusqu'à quand...
Jusqu'à quand les monstres régneront sur l'humanité
Je pose ma plume , je la prends par la main , sa robe se soulève , l'herbe frémit
Je la mets dans son fauteuil , la lune s'éclaire , elle sourit bien que je l'entende qui gémit
J'espère que bientôt l'hiver s'en ira et que vaincra l'été

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann