Aux innocents les mains vides
De sang de salpêtres et de hannetons
L’oraison d’une angoisse
Jetée dans un tiroir
Des mains sui sucent dans les poches
Des lambeaux de chiffons
Et des morceaux de sucre
De toi
Recherchent à tâtons
Des photos
Des images
De toi
Des parfums de toi
Usés par le temps et l’espace
Rocailleux
Etait ce temps passé
De lierre agréable c’était le terrain
Pernicieux
Fiévreux était ce temps
Les mains étaient propres
Où nôtre bonheur en chien de fusil
S’étalait
Le sourire fiévreux
D’édredon
Pardon
Etait moite
Salé squamé
Puis
foutu en l’air
Déformé comme une veille guitare
Souillé par des relents de cancéreux
Dessiné
Chaudron de sorcières qui gloutonne
Espadon de lumière sans doute
Désormais à l’abri du vent
Et des papiers frelatés
L’éternité n’est pas souillée
Dans tes mains //