Une simple photo de toi. 

Toute la soirée dans cette sombre pièce un peu bureau qui n’a l’air le jour que d’une chambre d’amis ou alors la nuit d’un salon feutré pendant les tchats Messenger, ce charmant logiciel où chacun peut trouver son bonheur, un lieu d’échange, où je pense sans arrêt à mon amie de plume – dont je suis le Pierrot gourmand – car comme dernière roue de son carrosse doré, je n’ai pu trouver qu’une seule petite photo d’elle où ses cheveux blonds en gerbes de blé éclatantes ondulent autour de son visage, ses mains les soulèvent doucement les caressant ses doigts s’en emparant, ses yeux noisette agrandissent sa frimousse polissonne appelant deux délicats bécots sur ses paupières en fin de session, son nez comme je les aime, accueillant, coquin, mutin se donne à mes tendres bisous, ses lèvres dessinent un sourire un peu retenu trop craquant qui me réclament encore toujours les deux baisers longtemps promis aux commissures, là où la peau sèche et douce succombera sous les assauts en allers-retours aguicheurs de ma langue gourmande en mille "Sésame tu t’ouvriras".