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Une nuit avec un pseudo (32) Pastel de Lejumeau
Bonjour Pseudo Je ne t'oublie pas, je t'offre un bouquet de pensées
Hier au soir j'ai décidé et c'est une première De gribouiller à la flamme d'une bougie Pas d'ordinateur, aucune source de lumière dans ce monde étrange Pas de musique pour bercer les mots, rien Juste une feuille blanche et un stylo Et un bureau transformé en boite de nuit Pour me tenir compagnie, Toi Dehors la nuit et son silence... Il ressemble à quoi le silence ? Je glisse le rideau, noir désir Peut-on atteindre le désir si on ne le voit pas ? Il va falloir que j'en parle à un psy Je m'égare dans la nuit, la nuit noire La fenêtre, un écran noir De la vie dehors, on ne voit rien Ma page est toujours blanche et la plume de mon stylo Une fleur au milieu du vase de nuit Une main en pot de fleurs, mais en vase de nuit cela me nuit C'est la nuit qui fait de l'ombre aux idées La page blanche est toute retournée... Je prends place sur la banquette avec l'Imaginaire Miracle, L'imaginaire câline amoureusement Il me faut tirer le rideau, l'intimité enfante des mots. Un regard à l'écran noir de la fenêtre, une lueur sautille, danse Médusé, je reste collé à la banquette. L'imaginaire chantonne, le mot, les mots deviennent musique La flamme me provoque, elle m'invite Je tente une approche, elle vacille puis disparaît Je suis dans le noir, c'est troublant, la bougie vient de s'éteindre Puis vient l'aube, j'allume l'ordinateur La page blanche se pare à l'encre rose C'est fou ce que l'imaginaire s'amuse des mots et des écrits J'ai passé une bonne partie de la nuit avec toi Pseudo J'ai redécouvert les courriels échangés La tendresse diffusée et le bonheur, oui le bonheur Que tu m’offres pour que les aubes soient belles Un instant s'il te plaît, c'est le bonheur qui passe, je pense à toi Je pense, donc, j'écris et ça pour moi c'est du bonheur Que je tiens à partager avec toi Merci pour cette page de vie
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