Les sens en éveil à l'approche de sa Belle
Les capteurs s'émerveillent, reçoivent l'appel,
En un battement de cils, ils oscillent, dociles,
Vulnérables, puissants, en un équilibre fragile
La vue entre en action, rien n'est fait au hasard
Elle ôte ses vêtements, alors il l'habille du regard
Il la parcourt doucement, et n'a d'yeux que pour elle
Elle le tient et il y tient, comme à leurs prunelles
Elle n'a pas froid aux yeux, lui son œil est comblé
Il navigue à vue, et voudrait tant l'embrasser.
Elle approche, excitée, pour commencer le jeu
Son visage et son corps, il en a plein les yeux
Elle est tout près, illuminant de son aura
Et en un réflexe bestial, se réveille l'odorat
Les paupières fermées, les narines dilatées
Maintenant s'il la voit, c'est bien à vue de nez !
Il respire son parfum et l'odeur de sa peau
Son arôme est si fin, c'est un nouveau cadeau
Et s'il a du flair, ses effluves vont l’embaumer,
Il comprend qu’il est mené par le bout du nez !
Leurs bouches se joignent en un baiser doux
De ses lèvres, de sa langue, il savoure le goût
Elle goûte à ses charmes, ils iront jusqu'au bout
C'est une femme de classe, mais sans tabou !
Ils apprécient la tendresse, mais le temps presse
Les pulsions apparaissent au fil des caresses
Car le sens qui prend place est celui du toucher
S’ils étaient bien debout, ils seront mieux couchés,
Il l'effleure de ses doigts, de ses mains, de sa bouche
Il sent bien que sa manière de caresser la touche
Comme c'est un touche-à-tout, bien sûr il n'oublie rien
Elle n'est pas sainte-nitouche, alors elle lui rend bien !
Tout en étant consentant, il est bon qu'on s'entende
Cette écoute est mutuelle et les muscles se tendent
Oui le dernier des sens est bien celui de l'ouïe
Il est proche de la transe quand explosent ses "oui"
Les murs ont des oreilles, les voisins vont comprendre
Que quand le jour s’éveille l'amour se fait entendre,
Et, de bouche à oreille, j'entends dire aujourd'hui
Que l'éveil des sens a de beaux jours devant lui…