L’EPAVE
Une coque rouillée
Talée de coquillages
Est venue s’échouer
Au lendemain d’orages
Elle git sur le flanc
Enlisée dans le sable
D’où est-il venu lÃ
Porté par l’ouragan
Ce bateau lamentable
Au bout de quel naufrage
Pauvre jouet du vent
A-t-il perdu courage ?
Cordages répandus
Casiers, épars, bouées
Fanions enchevêtrés
Les mailles du chalut
En traîne d’épousée
Sinuent dans le reflux
Par ces noces mortelles
Voulues par Poséidon
LÃ il devra rester
Bastion sur le rivage
Curiosité des lieux
Partie du paysage
Des enfants y joueront
Se rêveront marins
Feront de grands voyages
Plus discrets seront ceux
Qui attendent qu’enfin
Le temps fasse l’ouvrage
Bientôt, un soir d’orage…
Parceval