Elle se tenait droite comme un pieu
Juste à côté de lui, pour tenir
Ses épaules voûtées, ses yeux mi-clos
Qu’avait affaissé le poids de la vie
Sans relâche, elle le veillait encore,
Laissant en ses mains plus qu’une offrande
Un terroir où pousse la latence
De vieux rêves oubliés par la terre.
Il pouvait pleuvoir à torrent
Rien n’échappait à son devoir
Il pouvait feindre la faiblesse
Elle redoublait d’ardeur, de vigueur,
Puis un jour, son corps s’est redressé
Ses yeux ont percé le jour venant
La fierté avait enfin germé
Un chêne avait vu le jour, sous mon nez
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sylvianni