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Couchant.

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Expéditeur	Conversation
anonyme	Envoyé le : 17/5/2020 7:37
	Couchant. Le couchant d’or et de sang, sur l’horizon, étincelle. Et le soleil évanescent disparaît à tire d’ailes. C’est l’heure où mon cœur se noie dans l’amertume Des ténèbres de rancœurs auxquels on ne s’accoutume. Et puis dans le ciel qui flambe et s’effiloche L’espoir providentiel de l’étoile qu’on accroche. L’atmosphère veloutée Descend et m’imprègne. Je me sens envouté Par le souffle sublime Que certains dépeignent Comme un soupir d’abîme. Et l’oiseau qui chante A la fenêtre de la nuit, Sa chanson m’enchante Et chasse mon ennui. Le ruisseau s’emplit d’étoiles Et de clapotis. Moi j’admire la toile Et devient tout petit. Que la nature est belle au couchant. Les ténèbres m’ensorcellent, le jour est mourant, Mon regard devient hagard Et l’air que je respire Me semble plein d’égards, Pour les anges qui soupirent Sous le manteau de la nuit. Le temps s’écoule et fuit. Toutes les phrases du monde Sont impuissantes à l’arrêter. Il continue sa ronde De vieux manège enchanté. Je n’ai plus envie de rire Car mon âme s’est alourdie. Il n’y a rien de pire Que de devoir écouter Cette mélancolique mélodie. Capricorne, le 17/05/2020

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