Une allée forestière
Courant dans le sous-bois
Tapissé de fougères
Les fûts de résineux
Chênes majestueux
Filtrent le jour des cieux
Lueurs de cathédrales
Et au gré des vallons
Arrivent les clairières
Les mares et les étangs
Compagnie oiseaux blancs
Herbes grasses et ajoncs
Reflètent ciels et nues
Là -bas comme un cerbère
Un héron solitaire
Orchestre le concert
Des crapauds les canards
Cachés par le feuillage
Les piverts et les geais
Font du remue-ménage
Sentinelles éperviers
Surveillent immobiles
Des chevaux passent lÃ
Ecrits dans les ornières
Sabots, la soif des hardes
La Diane chasseresse
A banni les Nemrod
On n’entend pas les chiens
Ni les appels du cor
Pas de biche aux abois
La ramée et les stipes
Vibrato de la harpe
Au souffle de la brise
Autres échos des bois
On croise en chemin
Ou plutôt on devine
Sauvagine et lapins
Ecureuils marcassins
Aussi chevreuils et daims
L’air est pur, cristallin
Epicé frais parfum
D’humus gras et de sève
Tout cela est si beau
Comme matin du monde
Mais noirs sont mes oiseaux
Perle une larme amère
Dans cette forêt-lÃ
Je marche en solitaire
Parceval