Plume d'or Inscrit le: 17/3/2012 De: vichy Envois: 556 |
l'hirondelle et le confinement Confinement
Calme et lénitive est la paix du matin A travers les ruelles vides et sans fins, Où le silence de la légère atmosphère Couvre de bout en bout la ville entière, Loin du nocturne cocorico du coq hardi Et en l’absence du merle au strident cri, Gazouille, légère hirondelle printanière, Tes prières me sont devenues familières, Très tôt, à l’aurore, tu nasilles ta litanie A l’oreille de la nature encore assoupie, Petite hirondelle, ta romance me distrait, Ravive l’âme et le cœur qu’elle adoucit En ces creux moments d’isolement forcé, Par ton doux timbre qui berce mon ouïe, Car longue, était la rude saison de l’hiver Qui vient après l’automne son compère, Quant à moi, qui, depuis de longs mois, Confiné chez moi, sans proche, ni amis, La vile solitude a entremêlé mes émois Et brouillé les repaires de ma sobre vie, Il me semble voir des ogres sans les voir Rôder autour de la maison, jours et nuits Et en ombres chinoises au mur du couloir Et sur les plafonds, sans corps, ni bruit, L’affreuse hantise de ce virus ébranchoir A profondément atrophié mon frêle esprit, J’aimerais que tu viennes chanter le soir Ou à l’après midi pour me tenir compagnie Et ensemencer en mon cœur de l’espoir.
Bari
|